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mercredi 12 juillet 2017

Le cantique des cantiques - Jean-Yves Leloup

 Auteur: Jean-Yves Leloup

Editions:  Presses du Châtelet

Pages: 304

Prix: 20,99

Date de parution: 8 mars 2017


Style:  Chronique historique


Synopsis : Peu de livres de l’Ancien Testament ont été autant commentés que le Cantique des cantiques, long poème chantant l’union du Bien-Aimé et de la Bien-Aimée. On ne l’aborde pas sans en être transformé, car il y brûle un feu singulier autant qu’universel…
Les nombreuses exégèses de ce texte, qu’elles soient chrétiennes, hébraïques ou profanes – union de l’âme avec Dieu, illustration de la Création divine, poème érotique – se complètent plus qu’elles ne se contredisent.
Chacun approche le Cantique de façon unique, avec sa crainte et son émerveillement, son savoir et son désir… L’intensité de la lumière qu’il en reçoit dépend de la qualité du regard qu’il lui porte.
Écoutant le chœur des différentes traditions et analysant leur richesse, Jean-Yves Leloup offre à son tour une vibrante traduction de ce « buisson ardent de mots exotiques », d’où rayonnent toutes les étincelles de l’Amour.


Mon avis : Tout d'abord, je tenais à prendre quelques lignes pour remercier la maison d'édition Presse du Châtelet, qui m'a permis de découvrir cet ouvrage. Je tiens à préciser que mon avis reste objectif, comme toujours. Il s'agit certes d'un envoi d'une maison d'édition, mais j'ai pour principe de reste objective et impartiale, par respect pour moi-même et pour l'éditeur. Maintenant que tout cela est précisé, passons à la critique :)

Le cantique des Cantiques est un texte étrange, insolite et presque inexplicable pour une laïque comme moi. Il s'agit d'un poème de 117 versets traitant d'un sujet fort étonnant : l'Amour. J'ai dis étonnant ? Oui, parce que ce poème se veut amoureux, envoûtant, sensuel, et même (j'ose le dire) parfois érotique ! Et pourtant, il s'agit bel et bien d'un texte religieux, teinté de mystères et de métaphores, faisant partie de la Bible et de l'Ancien testament !

Autant vous dire que la tâche de Jean-Yves Leloup était titanesque pour nous faire découvrir ce texte très court, terminant ainsi sa trilogie après la traduction de l’Ecclésiaste (le Qohelet) et du Livre de Salomon (voir lien chronique). Pour ce troisième livre, ce dernier nous offre 304 pages, comprenant une courte introduction, la traduction du texte en elle-même, puis une interprétation chant par chant, vers par vers.

Alors que dire de tout cela ? 
Je n'arrive pas à me dire autre chose que ce texte, aussi beau puisse-t-il être pour certains, reste réservé à une communauté croyante et religieuse. Je sais que mes propos peuvent être mal interprétés, mais je suis obligé de le dire ici : il s'agit d'un texte religieux déroutant, qu'un laïc ne peut apprécier de la même manière qu'un fervent croyant. Je m'explique. 

Le Cantique des Cantiques est un texte de la Bible et de l'Ancien testament, et concerne donc la religion chrétienne et juive. En me renseignant sur M. Leloup, j'apprends aussitôt qu'il demeure un écrivain, philosophe et théologien, mais également un prêtre appartenant à l'Église Orthodoxe française. À partir de là, il faut donc savoir que son interprétation ne peut qu'être influencée par sa croyance, bien malgré lui.

L'introduction nous annonce un texte exceptionnel, d'une beauté sans égal et d'une valeur immense. Une phrase attire particulièrement mon attention : "Le cantique des cantiques renferme tout ce qui est, fut et sera". Wouah ! Ça, c'est du teasing ! Je m'attends donc à un texte intense et passionnant. 

Voici donc venue la traduction du texte, 8 chants qui tiennent sur...30 pages. Et encore, la police est grande et aérée. Le texte est lu en même pas une heure et me laisse perplexe. Certes, les métaphores sont jolies et exotiques, l'ensemble est poétique, mais le contenu est énigmatique, pour ne pas dire déroutant. Le dernier chant lu, un gout d'inachevé m'envahit : Quel est le but de ce texte ?  Mais où est le texte que l'on me vendait comme "le plus beau texte au monde", ce texte censé être "enivrant" et "puissant" ? Ma non-croyance en dieu m'empêche-t-elle d'apprécier le poème comme il devrait l'être ? Je suis un peu perdue et je décide donc de me lancer dans la lecture de la dernière partie : l'Interprétation. Et là catastrophe ! L'interprétation tient sur 250 pages, et demeure chant par chant, verset par verset, avec une explication des innombrables métaphores déroutantes et franchement étranges. Impossible de terminer cette partie, bien trop lourdes et peu convaincantes, qui laisse au poème tout son mystère. Et toujours ce goût d'inachevé, en plus désormais de cette sensation d'avoir perdu mon temps...

Bien sûr, tout n'est pas mauvais, loin de là. Le texte reste poétique et plutôt joli, et son ancienneté force le respect. Mais il faut savoir qu'il ne concerne que 30 pages, et laissera beaucoup de personnes un peu perplexes. Ce n'est pas le poème en lui-même que je veux critiquer, ni même d'ailleurs la démarche de l'auteur, plutôt intéressante. Ma plus grande critique vient du fait que ce texte s'adresse à une élite croyante et religieuse, qui ne peut être apprécié à sa juste valeur par un laïc, ni même interprété correctement sans culture chrétienne ou juive. C'est tout le contraire du livre de Salomon, qui m'avait laissé des conseils vraiment passionnants et étonnement modernes. (voir chronique).

Bref, je ne pense pas avoir la légitimité ni même la conviction religieuse pour pouvoir en parler plus. Disons juste que ce poème m'a laissé perplexe, tout comme ce livre dans sa globalité, qui comprend une partie Interprétation bien trop lourde à mon goût. 


"L'ivresse de l'amour est plus raisonnable, plus douce que le vin."
Chant I

"Tu te tiens comme un palmier, tes seins en sont les grappes. J'ai dit :"Je monterai au palmier, j'en saisirai les fruits." Tes seins, qu'ils soient des grappes de raisins. Le parfum de ton souffle, celui des pommes."
Chant VII



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