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mardi 27 octobre 2015

Demain aussi le soleil brillera- Rebecca Edimo di Guisto

Auteur: Rebecca Edimo Di Guisto

Edition: Edilivre

Pages: 354

Prix: 24€

Date de parution: 2 mars 2015

Style: Témoignage



Synopsis: On en rêve tous, et Rebecca y a songé : elle a franchi le cap et changé de vie pour évoluer au rythme de ses envies ! Voyages, bonheurs et douleurs, tels sont les souvenirs de cet art de vivre atypique, celui de joyeux nomades qui nous entraînent tout d'abord au cœur de la savane africaine où l'auteure a passé trois merveilleuses années, certes parfois douloureuses. Elle décrit ensuite la douceur de vivre des cités costariciennes en Amérique Centrale, et expose les problèmes propres aux sociétés européennes en nous présentant la banlieue ouest de Paris. Périple après périple, galère après galère, l'aventurière et son mari cessent d'appartenir à une communauté et deviennent chaque jour un peu plus des citoyens du monde...

Mon avis: Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur pour cet envoi et la confiance qu'elle m'a accordé dans le cadre de notre partenariat. 
Je tiens à préciser que mon avis reste objectif, comme toujours. Il s'agit certes d'un envoi d'un auteur, mais j'ai pour principe de reste objective et impartiale, par respect pour moi-même et pour l'éditeur. Maintenant que tout cela est précisé, passons à la critique :)

Pour ceux et celles qui me connaissent personnellement, vous savez quel est mon rêve : prendre une année sabbatique et un sac à dos pour partir à l'aventure et faire le tour du monde. Tout cela, si l'opportunité s'offrait à moi, sans la moindre hésitation ^^. Qui sait, peut-être aurai-je un jour les moyens de réaliser ce rêve, mais pour le moment, je dois finir mes études ! 

Bref ! Revenons à notre ouvrage.


On y découvre un couple mixte, Rebecca et Patrick, ou l'auteur et son mari, qui vont nous faire partager, à travers les souvenirs de l'auteur, leur périple d'un an au Kenya, en France et au Costa Rica.

Il faut savoir que ce livre n'est pas le premier de Rebecca Edimo di Guisto. En 2010, elle a publié un premier ouvrage,  "La vie sous d'autres cieux", où elle exposait aussi ses voyages. Puis, après les sollicitations de ses lecteurs, elle a décidé d'écrire "Demain, aussi le soleil brillera" afin d'approfondir certaines choses et d'y rajouter des souvenirs.


La couverture est parfaitement adaptée avec le thème du voyage de ce livre, sachant qu'il parle en grande partie du Kenya (et du Costa Rica). Etant à moitié africaine par les origines de ma mère, cette couverture m'a rappelé une photo que j'avais prise en Côte d'Ivoire durant mes vacances. Sympa, non?

(Galasouinda-Assinie en Côte d'Ivoire)





Le livre est divisé en trois parties, qui correspondent à trois pays différents : Le Kenya pour la première, qui représente la plus grosse partie du livre (218 pages), la France (54 pages), et le Costa Rica (70 pages).

Je ne suis vraiment pas habitué à lire ce type de livre, style "carnet de voyages", ou encore "journal intime". J'ai même tendance à ne pas aimer ce genre de lecture où les gens racontent leur vie avec des détails souvent inintéressants. Mais ce coup-ci, j'ai fais l'effort ! :)

Alors venons-en au fait : qu'ai-je donc bien pensé de cet ouvrage ?

Dire que j'ai adoré ce livre serait un mensonge. Dire que je l'ai détesté également. Disons plutôt qu'il m'a tout autant intéressé, intrigué et dérangé. Assez étrange, me direz-vous, mais c'est exactement cela que j'ai ressenti. A-moi de vous expliquer pourquoi.

Déjà, soyez rassurés : malgré ces 354 pages, la lecture est très simple et la police d'écriture plutôt grande donc confortable. L'auteur écrit comme si elle s'adresserait à ses lecteurs, avec des mots très simples, comme une sorte de journal intime. Et c'est là que le supplice commence pour moi : des pages et des pages de détails sur sa vie, parfois intéressants mais trop souvent ennuyants et même endormants ! J'ai eu cette impression souvent de lire du vent, comme si n'importe qui vous racontait les détails de sa vie sans jamais s'arrêter.

Par exemple, l'auteur nous parle de la perte de son chien à cause des vaccins. Bien sur, cela est une chose horrible, et perdre son animal de cœur est vraiment quelque chose de traumatisant. Mais nous décrire cet épisode m'a ennuyé, car pas de rapport avec le thème du livre. Parlons voyage, pas chien !

Quand elle nous parle du Kenya, cela devient tout de suite plus intéressant. On y apprend qu'il s'agit d'un des pays les plus chers du continent africain, et qu'y vivre a très vite épuisé leurs économies. Au-delà de la carte postale pour touristes, on y lit plutôt un pays très contrasté, entre beauté, corruption et pauvreté. Elle y croise des enfants qui errent dans les rues, que l'on appelle les "street boys", qui réclament de l'argent non pas pour se nourrir mais pour "sniffer de l'essence". Ça c'est intéressant ! Mais d'autres phrases m'ont tout simplement dérangé et je suis obligé d'en parler.

"Le Kenya est d'ailleurs considéré à juste titre comme la Suisse de l'Afrique". Mais comment peut-on écrire une chose comme ça ? On ne peut comparer un pays d'Afrique et un pays européen pour nous faire comprendre que les prix sont chers au Kenya. Tout comme je trouve que l'auteur n'a pas le droit de se plaindre des pages durant en faisant un éternel parallèle entre "les villes désordonnées" africaines et les "bourgeois parisiens" avec leurs grands centres commerciaux. Je le redis : on ne peut pas, et on ne doit pas, comparer l'Afrique à l'Europe, le Tiers-monde aux grandes puissances économiques mondiales. C'est dangereux et nuisible à mon goût ! Mais malgré tout je comprends la métaphore, mais pour ma part je la trouve mal faite car le Kenya est l'un des pays les plus pauvres au monde et la Suisse est l'un des pays les plus riches.

La deuxième partie, en France, est selon moi complètement inutile et sans réel intérêt. Aucun exotisme, aucune passion entre les lignes, donc d'un certain ennui. J'ai failli à ce moment arrêter ma lecture définitivement, mais heureusement, la dernière partie m'a fait du bien. On y apprend que le Costa Rica, au-delà d'être un pays magnifique, et très religieux et très axé sur la notion de Famille. Pour eux, il y a trois piliers : "L'unité familiale, la vie en communauté et la croyante de Dieu". Mais encore une fois, ce pays c'est aussi la drogue, l'alcool, les viols de jeunes filles et d'enfants, l'abandon de bébé dans des poubelles,... J'aime voir tout ce contraste et la réalité, bien loin de la traditionnelle carte postale pour touriste naïf, et je trouve que l'auteur a bien réussi cela.

Mais, encore une fois, voilà que certaines phrases me dérangent. Par exemple, les choses qui manquent le plus à l'auteur à Costa Rica sont : une bibliothèque française, avoir un vrai accès à Internet en illimité et... une baguette. Mais n'est-ce pas le but lorsque l'on part au bout du monde que de découvrir une autre culture ? Sinon, on ne part pas. Encore une fois, cela ressemble plus à un "problème d'occidental un peu bourgeois".

Enfin, un dernier passage m'a dérangé, moi, métisse, bien que la morale de l'auteur soit bienveillante. En le lisant, je me suis sentie mal à l'aise, et choquée avec toutes ces comparaisons Noirs/Blancs.

"Que de fierté j'éprouve pour ma peau noire, lorsque je vois les Ticos de type européen se couvrir entièrement le corps, malgré la chaleur étouffante ou s'enduire toute la journée de crème solaire  sensée protéger la délicate peau peu pigmentée des effets nocifs du soleil[..].Je trouve qu'il a fallu beaucoup d'humour à Dieu, de concevoir cette peau blanche caméléon, qui change de couleur en fonction des sentiments, trahissant ainsi bien les émotions. De même que je regarde avec envie et admiration les longs cheveux lisses, brillants, beaux, si facile d'entretien des Européens. Tout l'opposé des cheveux crépus [...]. Le Créateur a de quoi être fier de ses créatures, Il les a volontairement faites différentes, mais toutes sont belles!" ( page 324)

Dieu aurait donc user d'humour quand il a crée la peau blanche. Bon...  Je suis métisse donc j'ai une peau peut pigmentée, type caméléon et lorsque je change d'humeur ma peau change de couleur ... De même que pour l'aspect des cheveux crépus, qui sont une fierté pour bon nombres de femmes africaines. EUUUHHHH, on est en 2016 c'est propos devrait être bannis, je suis choquée...
Peut-on employer ces termes dans le contexte actuel dans lequel nous vivons? Car pour ma part certain propos sont limite discriminatoire...

En conclusion: Ce livre est vraiment bien écrit, je ne peux que le reconnaître. La lecture est confortable et aisée, et nous transporte efficacement dans le voyage que nous offre Rebecca. Est-ce que ce livre nous donne envie de voyager ? Je pense que oui, très clairement. Mais il y a aussi, selon moi, des lourdeurs tout le long du livre qui le rend par endroit ennuyeux, voir même plus. Disons que le vrai point fort de ce livre reste l'aspect critique des pays visités, qui nous rapproche de la réalité. L'auteur ne magnifie pas les pays, et nous expose son ressenti, toujours contrasté. Et c'est cela qui est intéressant !

Pour tout cette découverte, je dis encore merci à Rebecca ! :)


"À travers ces expatriations, j’ai choisi de prendre le meilleur de chaque culture tout en conservant le positif de ma culture d’origine. Voyager signifie alors changer de paysages, de visages, de climat. Occasion de rafraîchir l’esprit autant que le moral. Partir pour le plaisir et non pour revenir avec des trophées à cent sous ou des comparaisons chauvines. Trouver de la satisfaction d’être là, emporté par de nouveaux us et coutumes, de nouvelles sphères qui laisseront une trace indélébile dans ma mémoire."

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