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vendredi 14 octobre 2022

Au nom de tous les tiens -Aya Cissoko

 



Quand Aya Cissoko était jeune, sa mère, Massiré Dansira, ne cessait de lui répéter : « Tu n’es pas l’enfant de rien ni de personne ! ».

Devenue mère à son tour, l’autrice entend ici rappeler à sa propre fille ses origines ; son enfant est en effet issue d’une double lignée à l’histoire violente et douloureuse, celle de guerriers bambaras du Mali qui ont affronté la colonisation, et de juifs ashkénazes déportés à Auschwitz. Comment calmer les brûlures de ces destins mêlés ? Il faut continuer à parler, dénoncer, lutter, ne pas cacher les difficultés de la condition noire, regarder en face les vexations subies par une mère vaillante dans un pays hostile. Il faut continuer à se battre et à interroger les hiérarchies sociales, montrer comment racisme et mépris de classe se mêlent dans une logique perverse. Parce qu’elle a compris que l’ascension sociale, si elle éloigne de la pauvreté, ne protège pas des préjugés, Aya Cissoko ne veut oublier ni les siens, ni d’où elle vient. Elle sait maintenant transformer en mots puissants et éruptifs, dans une ultime tentative de conciliation, une colère qui jaillit des tréfonds de son enfance.


Je remercie netgalley et la maison d'édition de m'avoir permis de lire cet ouvrage. 

Il faut savoir que je l'ai demandé dans l'optique de mon challenge lecture écrite par des minorités. Je me suis mis comme challenge de découvrir de nombreux livres écrits par des personnes de la communauté africaine, ayant fini mes lectures sur la communauté amérindienne, je poursuivrais ce challenge avec la communauté asiatique.

Ici, dans cet ouvrage, nous retrouvons l'auteur qui s'adresse à sa fille, afin de lui expliquer ses origines.
Nous allons retrouver plusieurs aspects qu'elle veut lui transmettre, qui elle est, d'où elle vient, sa culture.
Afin que celle-ci puisse prendre conscience de son héritage qui est à la fois riche, mais triste. Mettre en avant certains stigmates auxquels elle pourrait être exposée au cours de sa vie, par exemple le racisme. J'ai pu me retrouver dans plusieurs aspects de cet ouvrage étant métisse, en fonction de l'endroit où l'on se trouve la réaction des gens diffères.

La France pense que nous ne sommes rien sans elle et que nous lui devons tout. Nombreux sont ceux de ma génération à avoir cru au mérite républicain et à avoir durement travaillé pour en bénéficier. Mais la classe n’efface pas la race.

J'ai bien trop souvent entendu, qu'ils rentrent chez eux, ils sont là pour les allocs ou phrases péjoratives concernant la communauté noire, mais je réponds toujours, ils ne vous ont pas demandé de les coloniser, de voler leur richesse. 
Petit rappel: En France, ils les ont tous mit dans des cités, car ils avaient besoin de main d'œuvre, mais aussi de remonter le taux de natalité du pays et ensuite, ils viennent se plaindre. Certes une minorité fait des problèmes, mais ceux qui ne font sont stigmatisé. C'est pareil pour toutes les communautés. Il y a encore des gens en 2022, qui pensent qu'il y a une "race" supérieure aux autres. Et ce livre démontre plusieurs aspects de mes dires.

J'ai apprécié cet ouvrage, il permet de montrer comment est perçu la vie, le petit bémol pour moi est le ton que l'auteur prend dans cet ouvrage. Il le dessert un peu à mon goût, car il est très moralisateur ou sur la défensive. Mais, le message n'en reste pas moins fort. 

J'ai été mitigé par moment, mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup apprécié ma lecture.


La France m’apprit que pour appartenir à ces Autres, il me faudrait m’assimiler en trahissant mon propre camp. La France m'a fait avoir honte de ma mère. Parce que je n’avais qu'elle sous la main. Et que sa personne concentrait tout ce que nous n'étions pas. Elle n’était pas blanche et n’avait que sa force de travail à vendre. Une femme docile et silencieuse par nécessité, tant qu'on ne lui manquait pas de respect. Massiré Dansira dut en passer par là pour qu'il en soit autrement pour nous."

Les Autres avaient en commun d’être blancs. Ils parlaient correctement, s’habillaient comme il faut et semblaient porter un attention toute particulière à leur progéniture. J’avais choisi mon camp, celui de la trahison, celui des Autres.


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